Conséquences des piqûres ou morsures

piqure

Le plus souvent, après une piqûre, on ressent une douleur plus ou moins vive et selon la nature de l’agresseur ou de la quantité de venin injecté, la peau devient rouge et durcit. L’inflammation est une réponse de l’organisme à l’agression en vue de la neutraliser cliniquement.

La réaction histaminique qui se manifeste par un érythème (ou rougeur) est généralement suivie d’une enflure, accompagnée d’une démangeaison plus ou moins cuisante.

Les piqûres et les morsures sont dangereuses. Sur les cinq millions de personnes victimes de morsures venimeuses, 100 000 en meurent chaque année, estime l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Chaque année en France, les piqûres d’insectes sont la cause d’environ 2000 accidents répertoriés, plus ou moins graves, allant de la banale douleur au choc anaphylactique mortel pour une population particulièrement allergique. Celle-ci est estimée dans notre pays à 3 millions de personnes, soit 5 % de la population globale.

Le cas particulier de l’allergie aux piqûres

En cas d’allergie, les conséquences d’une envenimation sont plus ou moins importantes. La réaction allergique locale est la plus fréquente. Dans sa forme la plus sévère elle peut atteindre les deux articulations voisines de la piqûre ou morsure. Elle augmente progressivement et atteint son maximum dans les 24 à 48 heures. Un oedème qui s’installe est à surveiller.

La réaction allergique générale ou anaphylaxie est plus rare.

Le plus souvent légère, uniquement cutanée ou muqueuse mais à distance de la piqûre (urticaire, angiodème), elle peut être accompagnée d’anxiété et de sensation de malaise. L’atteinte d’autres organes cibles en fait toute la gravité.

Il peut y avoir des signes ophtalmologiques (conjonctivite) mais aussi pharyngés et laryngés (oedème de Quincke), ceux-là peuvent conduire à l’obstruction des voies aériennes supérieures.

Des signes pulmonaires avec bronchospasmes (crise d’asthme), des signes digestifs (diarrhées, douleurs abdominales, vomissements), des signes neurologiques avec confusion, anxiété extrême et sensation de mort imminente, des symptômes comme la dysphagie (difficultés de déglutition), la dysphonie (difficultés de phonation), la dyspnée (difficultés respiratoires) sont des signes de gravité.

A l’extrême, l’atteinte du système cardio-vasculaire provoque le choc anaphylactique avec collapsus (chute de la tension artérielle), pouvant conduire au décès en l’absence de thérapeutique d’urgence. L’arrêt cardiaque peut survenir brutalement suite à l’hypoxie (manque d’oxygène) liée à l’atteinte pulmonaire, ou à la persistance du collapsus.