Si la piqûre d’abeille est très douloureuse, elle présente rarement un danger. Seules quelques situations peuvent entraîner des signes graves qui nécessitent d’agir vite. Dans quels cas est-il dangereux de se faire piquer par une abeille ? Comment réagir ? Ce qu’il faut retenir.
Piqûre d’abeille : dans quels cas est-elle dangereuse ?
Dans une majorité de cas, une piqûre d’abeille n’est pas dangereuse. Elle entraîne une réaction locale avec une rougeur, un gonflement, une sensation de chaleur, des démangeaisons et une douleur vive autour de la piqûre. Les symptômes apparaissent dans les minutes voire les heures suivantes, puis disparaissent après quelques jours.
Chez certains individus, une piqûre d’abeille peut entraîner une réaction plus grave. Plusieurs cas de figure :
- Une allergie au venin
Certains individus ont un terrain allergique au venin d’abeille. Une réaction locale plus importante – mais souvent bénigne – peut se manifester. Le gonflement dépasse alors 10 cm et peut atteindre une articulation voisine. Dans des cas très rares, une réaction généralisée grave peut survenir avec :
– des difficultés à respirer ;
– une urticaire généralisée :
– un gonflement au niveau du visage ;
– une sensation de malaise ;
– un état de choc avec perte de connaissance (réaction anaphylactique).
Si l’un de ces signes survient, appelez le SAMU ou rendez-vous aux urgences.
- De multiples piqûres
Contrairement à la guêpe, l’abeille ne peut piquer qu’une seule fois. En dehors des cas d’allergies, sa piqûre représente un danger lorsque l’individu a été piqué par plusieurs abeilles (en étant près d’une ruche par exemple). Au-delà d’une vingtaine de piqûres chez l’adulte, une réaction toxique peut ainsi survenir. Des signes généraux peuvent apparaître tels qu’une fatigue, une diarrhée, des vomissements, des maux de tête, des vertiges voire un malaise dans les cas les plus graves.
- Une piqûre sur une zone sensible
Les paupières, les doigts, les lèvres ou le cou sont des zones particulièrement sensibles. Après avoir été piquées, elles peuvent doubler de volume. Une piqûre dans la bouche peut notamment causer un étouffement. Il est ainsi important de surveiller l’évolution de la plaie.
- Une infection de la piqûre
Une piqûre d’abeille est susceptible de s’infecter, notamment lorsqu’elle n’a pas été correctement désinfectée. Elle présente un risque en cas de rougeur étendue ou de présence de pus. En cas de doute, demandez l’avis d’un médecin.
- Le cas particulier des enfants
Chez l’enfant, le gonflement est généralement plus important. En cause : la quantité plus importante d’eau contenue dans la peau des plus petits. Si votre enfant a été piqué plusieurs fois, ou s’il montre des signes de fièvre ou d’allergie (vomissement, vertige, difficultés à respirer…), consultez votre pédiatre.
Piqûre d’abeille : comment prévenir les risques ?
Agir rapidement face à une piqûre d’abeille permet de limiter l’intensité des symptômes. Voici la marche à suivre :
- Retirer le dard
Ce geste doit être effectué immédiatement après la piqûre afin d’éviter que le venin ne se répande davantage. À l’aide d’un objet à bord non tranchant (une carte bancaire par exemple), ôtez le dard en « raclant » délicatement la zone piquée. L’usage d’une pince à épiler est déconseillé, car elle risque d’appuyer sur le sac de venin et aggraver la réaction. En complément, il est conseillé d’utiliser une pompe à venin pour aspirer une partie du venin injecté dans la peau.
- Laver et désinfecter la zone piquée
Une fois le dard enlevé, nettoyez la zone piquée à l’eau et au savon puis désinfectez la plaie avec un antiseptique local. Pour éviter le risque de surinfection, il est important de ne pas gratter la lésion. L’application d’une crème calmante et le port de gants en coton pendant la nuit aideront à limiter les démangeaisons.
- Appliquer du froid
Pour réduire l’inflammation, appliquez une poche de froid sur la zone gonflée durant une vingtaine de minutes. Surélever la zone piquée permet également de faire diminuer le gonflement et la douleur.
Au cours des prochains jours, observez l’évolution de la réaction. Si les signes s’aggravent, mieux vaut demander l’avis d’un professionnel de santé.
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